XX | XX | A PONTARLIER (DOUBS) | XX | 41 |
------------------------------------------------------------------------------- |
par la Maison Pernod fils à ses ouvriers et employés. Les fonds |
restent déposés dans la maison et sont productifs d'intérêts;
|
chaque ouvrier reçoit un livret sur lequel est portée, à l'époque
|
de l'inventaire, la part de bénéfices à laquelle il a droit.
|
xxxx
Afin d'éviter que les ouvriers ne dissipent l'épargne accu-
|
mulée à leur attention, le règlement stipule que les parts
|
sont incessibles et insaisissables et que les intéressés ne peu-
|
vent toucher leur part du capital que lorsqu'ils quittent la
|
maison. Il n'a été fait d'exception à cette règle qu'en faveur
|
d'ouvriers qui voulaient acquérir une maison. M. Pernod y a
|
consenti, estimant que le placement sur un immeuble est une
|
garantie contre la tentation de dissiper à laquelle succombent
|
facilement les ouvriers en possession d'un capital mobilier.
|
xxxx
A la fin de chaque année, tout participant a le droit de
|
toucher les intérêts lui revenant sur l'exercice écoulé.
|
xxxx
Les parts de bénéfices s'accroissent avec les années de
|
service pendant six ans, période après laquelle elles attei-
|
gnent leur taux maximum qui a été en 1894 de 40% des
|
salaires; le taux minimum a été de 10%.
|
xxxx
Le fonds de retraites s'élevait au 31 décembre 1894 à
|
267.566 fr. 25.
|
xxxx
Les ouvriers sortants et les héritiers des ouvriers décédés
|
ont touché depuis la fondation du fonds de retraites la
|
somme de 238 705 fr. 25.
|
xxxx
Nous avons sous les yeux (décembre 1894) le relevé du
|
livret d'un ouvrier qui participe aux bénéfices depuis 1871, et
|
dont les parts accumulées avec les intérêts forment un total
|
de 11 351 fr. 70
|
xxxx
La maison assure ses ouvriers contre les accidents; elle
|