40 | XX | LA MAISON PERNOD FILS | XX | XX |
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et chefs d'industrie soucieux des intérêts matériels et moraux |
de leurs ouvriers. |
xxxxLes chefs de la Maison Pernod fils n'ont pas attendu, |
pour montrer les sentiments bienveillants dont ils sont ani- |
més à l'égard de leur personnel, l'explosion de sympathie qui |
s'est produite ces dernieres années pour les classes travail- |
leuses. En effet, M. Bernard Lavergne, sénateur du Tarn, |
dans son livre L'Evolution sociale publié en 1893, cons- |
tate, en parlant de la Maison Pernod fils, que "la sympathie |
pour l'ouvrier est traditionnelle dans cet établissement." |
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Cette sympathie s'est traduite en 1871 par un fait impor- |
tant dans l'histoire de la Maison Pernod fils. Sans avoir con- |
naissance de ce qui s'était fait ailleurs de ce domaine, |
MM. Louis et Fritz Pernod introduisirent spontanément la |
participation du personnel dans les bénéfices et, après mûres |
réflexions, ils estimèrent que la meilleure forme à donner à |
cette participation était l'institution d'un fonds de retraites. |
Ils voulurent créer une épargne aux ouvriers afin que, lorsque |
ceux ci seraient empêchés de travailler par l'âge ou les infir- |
mités, ils se trouvassent à la tête d'un petit pécule au moyen |
duquel ils pourraient soit faire face aux besoins les plus |
urgents, soit entreprendre un petit commerce; cette épargne |
devait aussi constituer une ressource précieuse pour les |
familles que la mort priverait de leur chef. |
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Le but proposé été pleinement atteint et depuis vingt |
trois ans l'organisation fonctionne à la satisfaction entière des |
intéressés. |
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Le fonds de retraites est constitué par une part déterminée |
dans les bénéfices de l'exploitation et attribuée chaque année
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