XX | XX | A PONTARLIER (DOUBS) | XX | 25 |
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de distinguer l'alcool éthylique pur des autres, particulière- |
ment de l'alcool amylique, car il y a entre leurs effets des |
différences radicales. En effet l'alcool éthylique pur bouillant |
à 79°, s'évapore par les poumons presque aussitôt qu'il a |
été ingéré; il ne fait pour ainsi dire que traverser l'orga- |
nisme; l'acool amylique, au contraire, bout à 140° seule- |
ment, de sorte qu'à la température du corps humain, il ne |
s'évapore presque pas. Une fois introduit dans l'organisme, |
il y reste, s'y accumule, la dose du jour s'ajoute à celle de la |
veille et de l'avant-veille comme celles-ci s'étaient ajoutées |
aux doses antérieures. Si faible que soit la quantité prise |
chaque jour, il finit par s'accumuler dans l'organisme une |
quantité considérable de cet alcool toxique. (Le Temps du |
21 septembre 1894.) |
xxxxAinsi les effets malfaisants des mauvais alcools sont dûs |
spécialement aux essences amyliques que contiennent surtout |
les alcools de pommes de terre, de grains, de betteraves et |
dont sont exempts les alcools de vin, seuls employés dans |
la Maison Pernod fils. |
xxxxPour résumer ce chapitre, nous pouvons donc, sans |
nous hasarder, avancer des propositions suivantes : |
xxxxQuand l'absinthe est distillée avec soin, elle constitue |
une boisson tonique et rafraîchissante; l'abus peut en |
devenir fâcheux, car elle contient beaucoup d'alcool, mais les |
personnes qui font de cette boisson un usage modéré ne |
peuvent en éprouver que des effets salutaires. |
xxxxL'absinthe fabriquée par certains distillateurs est un |
simple mélange, pratiqué à froid, d'alcool dédoublé et d'es- |
sences, le tout coloré par des moyens chimiques. Comme |